Quel est le talon d’Achille d’un chalet en bois ?

La construction d’un chalet en bois est la source de différentes formes de satisfaction pour son propriétaire. Même quand il s’agit d’une structure simple, c’est un endroit où le propriétaire pourra vivre des instants de vrai repos tout en améliorant son organisation quotidienne. Cependant, il existe un problème de taille avec la construction d’un chalet en bois : c’est justement le bois ! Car il s’agit d’un matériau naturel certes, mais extrêmement sensible. Elle est longue la liste des facteurs environnementaux susceptibles de transformer le plus beau des chalets en bois en un monticule de poussière si l’on n’y prend pas garde ! Voici les causes majeures pouvant causer un tel désastre.

- Insectes et rongeurs

Les insectes qui éprouvent un plaisir sans pareil à se nourrir du bois ou à s’y loger en creusant des galeries sont nombreux. Leur présence ne passera pas inaperçue, car ces bestioles sont en mesure non seulement de détruire la structure du bois, mais également sa texture. C’est le cas du capricorne des maisons. Si aucune mesure n’est prise pour freiner leur progression, au bout d’un moment, il ne vous restera qu’à détruire le bâtiment.

- Facteurs climatiques

On peut échapper aux insectes, pour peu qu’on se trouve dans une région où ils ne vivent pas, mais il n’y a aucune chance d’être épargné par les conditions météorologiques. Le climat change constamment, quelle que soit la zone géographique où l’on réside, et le bois est très réceptif à toute variation climatique. Excès de chaleur ou d’humidité, lumière solaire trop directe, vents excessifs, il n’en faut pas beaucoup plus pour mettre à mal une structure en bois.

- Moisissure et champignons

Ils sont le résultat direct des variations climatiques. Le bois humide constitue un milieu favorable pour le développement des champignons. Une fois qu’ils commenceront à se développer, le bois s’adoucira et la chute de la construction entière ne sera qu’une question de quelques mois tout au plus.

Comment entretenir un chalet en bois ?

À chaque mal, son remède. Si l’on vit dans une région très humide où les rayons du soleil n’apparaissent que très rarement, il ne servira à rien de traiter intensivement le bois de son chalet contre les UV en oubliant de le protéger de l’humidité. Le traitement du chalet se fait en fonction des particularités de la région dans laquelle il est construit. Est-il nécessaire de le protéger de tout ou exclusivement des dangers les plus évidents ? La protection totale permet d’éviter des surprises désagréables, par conséquent, elle est de loin préférable à une protection partielle. Le traitement ne doit jamais se faire à la va-vite et, aussi pénible que cela puisse être, il est crucial de respecter à la lettre toutes les étapes.

-Traitement contre l’humidité et la moisissure

Si le traitement se fait avant que le bois ne soit attaqué, il suffit de le recouvrir de plusieurs couches de fongicides - deux couches devraient suffire - puis de plusieurs couches de lasure. Certaines estiment que les lasures ne sont pas particulièrement efficaces, en plus d’être chères, qu’elles ne pénètrent pas vraiment en profondeur et qu’elles finissent par laisser passer l’humidité. Pour ceux qui ne sont pas convaincus par les lasures, il reste un produit traditionnel, employé depuis des lustres : l’huile de lin. Pour améliorer la pénétration de l’huile, il suffit de la mélanger avec 20 % de white spirit. On peut tout simplement mélanger les fongicides (et/ou insecticides) avec l’huile de lin et recouvrir toute la surface.

Si le traitement se fait après que le bois ait été attaqué, il est crucial de nettoyer d’abord la surface attaquée. On peut employer pour cela du vinaigre dilué dans l’eau : 2 parts d’eau pour 1 part de vinaigre. Si cela ne suffit pas, on peut recourir à l’eau de javel. En le diluant dans l’eau avec un peu de poudre à lessiver, on obtient un produit très efficace contre les moisissures. Il faut toutefois garder en mémoire que l’eau de javel blanchit le bois... définitivement. Une fois le bois nettoyé, le traitement se fait tel qu’expliqué ci-dessus.

Il existe une option écologique pour ceux qui veulent éviter les détergents et produits corrosifs : le nettoyage cryogénique. Si cela ne suffit pas, on peut recourir à l’eau de javel.

-Traitement contre les insectes et rongeurs

Rien de plus nuisible que des xylophages. Non seulement il n’est pas facile de les repérer, mais en plus, il n’est pas si facile de les déloger. Avec les insectes, il est souhaitable de prévenir et non de guérir. Achetez un bon anti-xylophage et traitez votre chalet en bois, avant de le recouvrir de lasure ou d’huile de lin comme décrit ci-dessus. Si les insectes se sont déjà mis à table, les soins devront se réaliser de manière très minutieuse à l’aide d’un tuyau afin que le produit puisse pénétrer dans tous les petits tunnels creusés par les xylophages. Si la surface contaminée est grande, inutile de s’y attaquer seul. Il vaut mieux appeler des spécialistes.

-Traitement contre les UV

Pour protéger le bois des UV, il suffit de recouvrir le bois de plusieurs couches de lasure. Les dégâts causés par les rayons ultra-violets ne sont pas si graves que ça. Ils ne provoquent que des zones grises et à la limite, de petites crevasses qui donnent même un certain charme au bois. On n’observe aucune destruction en profondeur.

La protection d’un chalet en bois est une priorité si l’on souhaite conserver son bien le plus longtemps possible.